Les vitraux votifs de l’église Notre-Dame

L’église d’Étretat est un charmant édifice de style mi-roman, mi-gothique, construit du XIe au XIIIe siècle sur un modèle architectural proche de l’abbaye de la Trinité de Fécamp, dont dépendait ce lieu. Elle a été classée Monument Historique en 1840. Plusieurs transformations lui furent apportées au cours de l’histoire. A partir des années 1830, les mutations socio-économiques entraînées par l’implantation des premiers résidents saisonniers à Étretat commencèrent à avoir des répercussions sur l’entretien de l’église paroissiale. Un buffet d’orgue, confectionné par le célèbre facteur d’orgue Cavaillé-Coll, est installé en 1832 ; la sacristie est agrandie en 1838 et de nouvelles cloches sont installées en 1850, parrainées par des notables locaux et régionaux. Dans les années 1860, où débute l’âge d’or de ce qu’on pourrait appeler « l’Étretat parisien », les ouvertures sont dotées de vitraux offerts par quelques familles de la haute société.

« Depuis trois siècles au moins, les fenêtres de notre église n’étaient plus garnies qu’avec du verre blanc ou masquées avec du mortier. Tout fragment de verre de couleur avait disparu. Mais depuis 1862 une heureuse réaction a eu lieu. Une souscription fut ouverte alors parmi les anciens comme parmi les nouveaux propriétaires d’Étretat. Une sainte émulation s’est manifestée, et ce pieux mouvement dure encire. Aujourd’hui, presque toutes les fenêtres de l’église d’Étretat sont vitrées en couleur. »

Abbé Cochet, Petite histoire d’Étretat, 1869, p. 56

Les dates indiquées sur ces vitraux s’étalent de 1862 (vitrail de l’abbé Cochet) à 1912 (vitrail Bligny) mais la plupart de ceux qui sont datés s’étalent sur 25 ans, de 1862 à 1887, couvrant le Second Empire et la Belle Époque.

Nombre de vitraux offerts en fonction des années

Des dons ostentatoires

Ces donations offrent l’occasion d’inscrire dans le paysage étretatais la position sociale dominante de leurs auteurs, de façon à la fois pérenne et visible par tous les habitants. La renaissance du vitrail à cette époque arrive à point nommé. Les techniques ont évolué et le procédé du vitrail-tableau permet désormais la production de vitraux de verre peint. C’est l’époque où triomphe le style sulpicien, qui provoque l’ire de Maupassant :

« L’église romane d’Etretat (…) est agrémentée aujourd’hui de peintures et de vitraux à faire aboyer tous les artistes, et les hideuses ornementations du style jésuite ont gâté à tout jamais une foule de remarquables édifices » (Chronique parue dans le Gil Blas du 1er mai 1882).

L’identité des donateurs est indiquée dans le registre inférieur, par un simple bandeau, un cartouche de forme variable ou un phylactère. Les plus altiers ont également fait figurer leur blason, officiel (comme celui du général de Vassoigne) ou de circonstance (comme celui d’Anicet Bourgeois, d’ailleurs apparenté aux de Vassoigne). Un des donateurs –l’abbé Cochet- s’est même fait représenter dans un portrait votif selon le canon médiéval.

Une dédicace est parfois ajoutée, comme sur le vitrail d’Emélie Stapleton, à la mémoire de son mari Cyrille Vatinel décédé en 1865, sur celui de Mme Dévelai, en mémoire de son mari et de son neveu Duparc, ou sur ceux de Mr et Mme Mottet, en souvenir de leurs fils Antonin et Gaston, ou encore sur le vitrail dédié au lieutenant Paul Quiquerez du 17e Dragons, mort en mission d’exploration.

Le sujet représenté est presque toujours d’ordre religieux -en dehors de trois vitraux aux motifs floraux ; il est parfois choisi en fonction des caractéristiques du donateur : les vitraux de Jeanne et Raoul Costantini représentent respectivement sainte Jeanne et saint Raoul, celui du lieutenant Quiquerez représente saint Georges terrassant le dragon, celui de la cantatrice Gras-Dorus et de son mari représente sainte Cécile, patronne des musiciens. Une grande partie des verrières (9 sur 33) représente un épisode de la vie de la Vierge Marie, à qui est consacrée l’église (Vierge à l’Enfant, Annonciation, Vierge en majesté, Sainte Famille,..) ; le Christ vient ensuite, sujet principal de 4 verrières (Bon Pasteur, Sauveur du Monde,…). Les quatre saints évangélistes sont représentés en vis-à-vis dans les deux dernières travées de la nef  précédant la tour-lanterne.

Deux vitraillistes parisiens se partagent la plupart des œuvres :

Emile Hirsch (1832-1904) et Antoine Lusson (1808-1876).

Le premier était un peintre-verrier parisien réputé, élève de Delacroix et d’Hippolyte Flandrin. Il a réalisé les vitraux de nombreux édifices religieux, comme les églises Saint-Séverin, Saint-Thomas d’Aquin et Saint-Philippe du Roule à Paris, la cathédrale de Quimper, celle de La Rochelle, etc. Les vitraux qu’il réalisa pour une chapelle à Auch, vendus à un antiquaire en 1976, furent retrouvés en 2012 dans l’église Notre-Dame du Rosaire à Doha (Qatar). Émile Hirsch possédait la villa Notre-Dame à Étretat (dans la rue du même nom) ; sa fille Marie Madeleine naquit à Étretat en 1884.

Le second a travaillé pour l’église Notre-Dame de la Couture du Mans, la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’église de Saint-Germain-des-Prés, les cathédrales du Mans, de Saint-Brieuc, de Quimper, de Mantes, etc.

D’autres peintres-verriers réputés sont intervenus plus ponctuellement à Étretat :

  • Léon Tournel (1838-1902), dont l’atelier parisien travailla pour la cathédrale de La Rochelle, l’église de La Celle-Saint-Cloud, l’église Sainte-Marthe de Pantin, entre autres ;
  • Emmanuel Marie Joseph Champigneulle (1860-1942), maître verrier de Bar-le-Duc, qui réalisa en particulier les vitraux de l’église Saint-Laurent à Paris, de la cathédrale San Jose au Costa Rica et ceux de l’église de Bouvines ;
  • Joseph Alfred Ponsin, dont l’atelier se situait 42 rue Fortuny à Paris et qui réalisa les vitraux de l’hôtel particulier de Sarah Bernhard, au coin de la même rue Fortuny. Ponsin est également le concepteur du Palais lumineux, réalisé en verre par la manufacture de Saint-Gobain pour l’Exposition Universelle de Paris en 1900 ;
  • Émile Janiaud, qui réalisa plusieurs vitraux entre les deux guerres pour des églises cauchoises comme à Saint-Jean-de-Folleville, signe à Étretat un Saint François d’Assise (dont le donateur n’est pas identifié). Ce vitrail est stylistiquement le plus récent de l’ensemble, si l’on excepte les verrières modernes non figuratives.

Descriptif des vitraux

En faisant le tour de l’édifice dans le sens horaire depuis le chevet, on compte 27 vitraux.

  • 1 Vitrail de l’abbé Cochet : Vierge en majesté, œuvre d’Antoine Lusson datée de 1862 ; le donateur est représenté dans le registre inférieur à la manière médiévale, agenouillé en prière sur un prie-Dieu, avec une église en arrière-plan et les insignes de son activité répandus autour de lui : des éléments lapidaires, une cuve baptismale, une céramique, une dalle funéraire sont entassés pêle-mêle dans son dos, tandis que ses ouvrages (les églises de l’arrondissement d’Yvetot, du Havre et de Dieppe, la Normandie souterraine, le diocèse de Rouen) sont placés sur une table devant lui ; un phylactère sortant de sa bouche proclame : O mater Dei memento mei. L’abbé Cochet possède sa rue à Étretat. Pour une biographie illustrée de ce pionnier de l’archéologie, voir : https://latourrobinson.pagesperso-orange.fr/indexcochet.html
  • 2 Vitrail de Mr le curé de Notre-Dame de Lorette : dû également à Antoine Lusson, à la même date de 1862 ; il représente saint Nicolas et les enfants au saloir ; d’après l’abbé Cochet, une chapelle de l’église était autrefois dédiée à ce saint.
  • 3 Vitrail de Mr Fauvel : représente le Sauveur du Monde (Salvator Mundi), bénissant d’une main et portant l’orbe de l’autre. Jacques Fauvel, adopté par Adam de Grandval, fut maire d’Étretat, membre du conseil d’arrondissement du Havre et mourut en 1864. Son épouse fut la marraine d’une des cloches d’Étretat, baptisée Pauline-Adèle le 12 mai 1850.
  • 4 Vitrail de Mme Plantevigne de Paris ; Justina Mercier, veuve Plantevigne, était native de La Nouvelle-Orléans ; elle était propriétaire de l’ancien presbytère, construit à l’emplacement d’un site archéologique au pied de la Côte du Mont. Le vitrail représente des motifs floraux.
  • 5 Vitrail de l’abbé Aubourg , vicaire d’Étretat ; l’abbé Aubourg fut le précepteur de Maupassant en 1862. Le vitrail représente des motifs floraux stylisés.
  • 6 Vitrail de Mr Lenormand, du Bosc-le-Hard : c’est une double verrière, représentant sainte Anne portant un livre fermé et saint Joseph portant des fleurs de lys, en l’honneur des titulaires de deux chapelles situées dans l’église. Pierre Mathurin Lenormand, étretatais de naissance, était notaire à Bosc-le-Hard dont il fut maire et conseiller général. Il possédait deux hôtels à Étretat et contribua à la fondation du Casino en 1852. Une rue étretataise a été baptisée de son nom. Son épouse fut la marraine d’une des trois cloches d’Étretat, baptisée Alexandrine-Clarisse.
  • 7 Vitrail du général de Vassoigne et de son épouse, née Anicet-Bourgeois, qui se marièrent en 1866 : produit par le vitrailliste Antoine Lusson la même année, il représente l’Annonciation dans une figuration classique ; l’archange Gabriel, un genou à terre, tend des fleurs de lys à la Vierge, assise sur un piédestal et proclame Ave Maria dans un phylactère. Les de Vassoigne sont issus d’une famille noble originaire du Soissonnais et dont une partie s’établit dans la région d’Angoulême ; un descendant de cette dernière branche émigra en Martinique, où naquit le général. Le blason des de Vassoigne (« d’or, au lion de sable, couronné du même, et trois souches d’arbre aussi de sable, posées deux et un ») figure dans le registre inférieur du vitrail. http://jm.ouvrard.pagesperso-orange.fr/armor/fami/v/vassoig.htm
  • 7bis et 8bis  Vitraux situés en partie haute de la nef, donnés par le Général et Madame de Vassoigne, représentant saint Jean et saint Luc.
  • 8 Vitrail de Mr et Mme Anicet-Bourgeois : il s’agit d’un vitrail dû à Antoine Lusson et daté de 1868 ; il figure une Présentation au Temple conforme au récit de l’évangile selon saint Luc : l’enfant Jésus est dans les bras du vieillard Syméon et saint Joseph porte la cage enfermant les colombes destinées au sacrifice. Auguste Anicet-Bourgeois fut un des librettistes d’Offenbach et un des nègres d’Alexandre Dumas ; le blason figurant dans le registre inférieur, fait de deux plumes entrelacées, rappelle la profession du donateur. Le couple fit construire sur la falaise d’Aval la première villa étretataise. C’est leur fille qui épousa le général de Vassoigne. Une rue d’Étretat porte le nom d’Anicet-Bourgeois.
  • 9 Vitrail de Mr et Mme Bligny, posé le 15 août 1912 en souvenir de Mme Bligny. Il représente la Sainte Famille avec un ange jouant du luth ; ce thème n’est pas fréquent mais a été représenté par quelques peintres de la Renaissance. Le vitrail est signé de Le Prévost, peintre-verrier rouennais. Les Bligny, originaires de Rouen, possédaient une villa dans le centre d’Étretat.
  • 10 Vitrail de Mr et Mme Victor Desfossés : daté de 1882 et réalisé par Émile Hirsch, il représente la Sainte Famille, surplombés par deux anges proclamant la phrase Gloria in excelsis Deo inscrite dans un phylactère. Victor Desfossés était un agent de change et banquier parisien, qui éditait aussi plusieurs revues, dont la Cote Desfossés et Gil Blas. Il possédait une villa à Étretat et acquit la Guillette après la mort de Maupassant. Il fut membre du conseil municipal étretatais.
  • 11 Vitrail donné par Mme Veuve Dévelai (née Duparq) en souvenir de son mari Bénoni Dévelai et de son neveu Duparc, œuvre d’Emile Hirsch, datée de 1885. Napoléon Bénoni Dévelai, fils d’un canonnier garde-côte qui fut en garnison à Étretat, naquit dans la région boulonnaise ; il se maria à Étretat en 1877 et mourut en 1881.
  • 12 Vitrail du baptême du Christ : non revendiqué, il est l’œuvre de Joseph Alfred Ponsin. La scène, dont le traitement rappelle le Baptême du Christ de Verrocchio, est légendée : Baptisatus Jesus vidit Spiritum Dei descendentem sicut Colombam.
  • 13 Vitrail dédié au Rosaire : légendé « En l’honneur du St Rosaire restauré par S.S. Léon XIII N.D. du Rosaire P(riez) P(our) Nous St Dominique P(riez) P(our) Nous » ; il représente saint Dominique en adoration devant une Vierge à l’Enfant lui tendant un chapelet. Selon la légende, le moine prédicateur espagnol, qui était en mission près de Carcassonne en 1208, vit la Vierge lui apparaître et lui confier un rosaire avec instruction de répandre la prière. C’est en septembre 1883 que le pape Léon XIII promulgua une encyclique en faveur de la célébration du Rosaire. La réalisation du vitrail, confiée à Léon Tournel et Lionel Royer, date de 1887. Lionel Royer (1852-1926) fut un peintre d’histoire et un portraitiste, auteur du célèbre tableau Vercingétorix jette ses armes au pied de César.
  • 14 Vitrail à la mémoire de Paul Quiquerez, lieutenant du 17e Dragons, mort en mission sur le Rio San Pedro en Côte d’Ivoire le 20 mai 1891. Le vitrail, représentant saint Georges terrassant le dragon, est dû à Emmanuel Champigneulle, de Bar-le-Duc. Clair Édouard Paul Arnold Quiquerez, né à Paris en 1863, était un officier français, envoyé par l’armée en mission d’exploration en Côte d’Ivoire avec René de Segonzac.  Les deux hommes remontèrent la rivière San Pedro mais rencontrèrent de multiples difficultés. Seul Segonzac survécut ; il fut accusé du meurtre de son compagnon –dont le corps fut retrouvé avec l’impact d’une balle dans la tête- mais fut acquitté par un conseil de guerre, faute de preuves. Cet épisode trouble inspira à Pierre Benoît un passage de l’Atlantide.
  • 15 Vitrail donné par Jeanne Costantini : représente la sainte patronne de la donatrice, Jeanne de Valois, portant la couronne, un spectre et un livre.
  • 16 Vitrail donné par Raoul Costantini, représentant saint Raoul, qui fut archevêque de Bourges au IXe s.. Raoul et Jeanne Costantini sont les enfants de Maurice Costantini (1832-1905) qui fut sous-directeur d’une compagnie d’assurances maritimes.
  • 17 Vitrail donné par Mr et Mme Gras-Dorus : représente sainte Cécile, patronne des musiciens, portant un orgue portatif, dans une pose copiée de l’extase de sainte Cécile de Raphaël. Julie Aimée Josèphe Van Steenkiste, épouse Gras, était une cantatrice de l’Opéra de Paris, connue sous le pseudonyme de Dorus-Gras ; elle mourut en 1896. Elle possédait une maison à Étretat, construite en 1856. Une rue étretataise porte le nom de Dorus.
  • 18 Vitrail Stapleton : représente une Vierge à l’enfant. Donné par Mme Vve Vatinel, née Stapleton, en mémoire de son époux, Cyrille Vatinel (mort en 1865) ; le couple anglo-étretatais s’était marié à Southampton en 1864, un des très rares cas à cette époque de mariage « mixte » entre étretatais et estivant.
  • 19 et 20 Vitraux Mottet : le premier donné par Mr et Mme Mottet en mémoire de leur fils Antonin et le 2e vitrail en mémoire de leur fils Gaston ; ils représentent respectivement Antonin et Gaston en habit sacerdotal, sous la protection d’un ange ailé. Charles Mottet a été maire d’Étretat de 1875 à 1876 et a donné son nom à une rue du village.
  • 21 Vitrail Cochin : donné par M et Mme Cochin, fabriqué en 1879 par Émile Hirsch. Le vitrail représente une sainte distribuant sa fortune aux indigents. Une rue d’Étretat porte le nom de Jean-Baptiste Cochin.
  • 22 Vitrail Breton née Loyseau : représente sainte Adélaïde, en fondatrice de monastères, portant le sceptre d’impératrice du Saint Empire
  • 23 Vitrail de la mission de 1867 : donné par les paroissiens, il représente le Bon Pasteur.
  • 23bis Vitrail donné par Mr Maigret ; c’est l’un des quatre vitraux situés en partie haute de la nef et consacrés aux évangélistes ; il représente saint Marc ; Théodore et Édouard Maigret sont les promoteurs parisiens qui spéculèrent sur le coteau le mieux exposé de la vallée d’Étretat, où ils firent construire plusieurs villas au début du Second Empire.
  • 24 Vitrail donné par Maubert, Martin F. et L., Lemonnier et Vallin, prètres (sic) d’Étretat et fabriqué par Antoine Lusson en 1867. Le vitrail représente Jésus retrouvé dans le Temple de Jérusalem. La place de l’église porte le nom de Monseigneur Lemonnier, qui fut évêque de Bayeux-Lisieux de 1906 à 1927.
  • 24bis Vitrail donné par Mr Carbonnier, représentant saint Mathieu.
  • 25 Vitrail de Mr Yzet, d’Etretat ; Guillaume Stanislas Yzet, né à Allouville-Bellefosse, fut adjoint au maire d’Étretat et mourut en 1872. Son épouse, née Palfray, était une étretataise. Le vitrail est identique à celui de l’abbé Aubourg et représente des motifs floraux.
  • 26 Vitrail de Mlle Olivier de Rouen ; Marthe Olivié épousa en 1902 à Rouen l’industriel Auguste Henri Sarazin-Levassor, qui fut maire d’Étretat. Le père de Marthe, le peintre portraitiste parisien Léon Olivié, avait fait bâtir en 1878 le chalet de La Passée, non loin de l’ancien château d’Adam de Grandval. Le vitrail, identique au vitrail offert par Mme Plantevigne, représente des motifs floraux.
  • 27 Vitrail de l’abbé Monville, curé d’Étretat pendant 31 ans, décédé en 1871 ; il représente Saint Valéry, saint évangélisateur picard, à qui était dédiée la chapelle carolingienne qui était située à Étretat au pied de la côte du Mont et qui fut détruite en 1822 ; l’abbé Monville est enterré dans le cimetière jouxtant l’église.
Sépulture de l’abbé Monville à Étretat
Saint François d’Assise par Janiaud
Reine du ciel, vitrail donné par André Loth

Plusieurs vitraux manquent à cette énumération, si l’on compare avec l’inventaire établi par l’abbé Cochet en 1869 :

  • La Sainte-Vierge à l’Enfant Jésus, donnée par André-Alphonse Loth, maire d’Étretat entre 1860 et 1864, est très certainement la Regina caeli qui figure au chevet de la chapelle de la Vierge ;
  • Quatre verrières dues à Antoine Lusson, représentant l’Ascension, la Transfiguration, saint Félix et sainte Hortense, données par le marquis de Montault, propriétaire du château de Baclair à Nointot, Mr Maillard, entrepreneur parisien et Félix Vallois, négociant rouennais, propriétaire du château de Fréfossé au Tilleul. Ce dernier fut le parrain de la cloche Pauline-Adèle déjà évoquée. Les quatre verrières en question ont peut-être été remplacées.

Pour en savoir plus

1 commentaire sur “Les vitraux votifs de l’église Notre-Dame”

  1. tous ces vitraux sont les témoins d’une époque et forment ainsi un ensemble non négligeable ,cependant ,simplement à partir des photos ,il est évident que certains sont en train de s’effondrer et risquent à tout moment de chuter et se détruire ,d’autres présentent des peintures fortement altérées et il semble qu’une restauration de ces vitraux serait la bien venue ,si Etretat veut conserver ce patrimoine.

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