Du silex dans les maisons

Venu du fond des âges, le silex est encore un matériau apprécié des Hommes, si on en juge à son omniprésence dans l’architecture étretataise, bien éloignée de l’archétype folklorique qui résume la maison normande à la chaumière en torchis et colombages.

Oser le silex

Pour des raisons de disponibilité, et donc de coût, l’habitat traditionnel utilise de préférence le matériau local. Dans les massifs anciens, comme le massif armoricain, c’est le granite et le schiste qui sont utilisés : dans les bassins sédimentaires c’est le calcaire et ses variantes (craie, tuffeau). Mais là où la roche est recouverte par des sables ou des argiles, les bâtisseurs se sont tournés vers la brique (fabriquée à partir d’argile) ou le bois des forêts.  Sur le littoral normanno-picard, une autre roche se trouve en abondance : il s’agit du silex, qui possède une dureté de 7 sur l’échelle de Mohs (soit autant que le granite ou le quartz).

Rognons de silex emballés dans un bloc de craie dolomitique, plage d’Étretat

Qu’est-ce que le silex ?

Le silex était autrefois appelé pierre à feu (flintstone en anglais) à cause de son aptitude à produire des étincelles lorsqu’on le frappe. C’est pourquoi il était utilisé, sous forme de pierres à fusil, dans les dispositifs de percussion des fusils et pistolets à poudre.

Composé essentiellement de calcédoine, le silex s’est formé par précipitation de la silice dans les fonds marins ou lacustres, par décomposition des exosquelettes siliceux de petits organismes marins. La silice s’est alors cristallisée dans des cavités existant dans la craie ou le calcaire, qui sont des roches également issues de l’accumulation d’organismes marins sur le lit des mers et des lacs. C’est pourquoi le silex se trouve, dans les falaises, en lits plus ou moins denses de rognons de forme irrégulière, plus rarement en plaquettes ou en banc continu (on parle alors de ruban).

Des propriétés intéressantes

Le silex est une roche imperméable, non poreuse, cohérente, dure au point que le métal ne le raye pas.  Seuls des minéraux comme le diamant ou la topaze peuvent l’entamer. C’est aussi une roche à grain très fin, qui présente une cassure nette, conchoÏdale, lorsqu’on le casse, tout comme le verre. Cette propriété l’a rendue précieuse aux hommes préhistoriques avant l’invention du métal, pour l’obtention d’outils tranchants. Il est possible, avec du savoir-faire et de l’expérience, de donner aux blocs de silex des formes géométriques.

Contrairement à la craie et au calcaire, le silex est une roche peu gélive. Durant les périodes glaciaires, des silex ont pu éclater au gel, mais des fracturations comparables n’ont pas encore pu être reproduites expérimentalement.

Une roche utilisée de la Picardie à l’Angleterre

Grâce à ces propriétés, le silex a été utilisé pour la construction de bâtiments, dans une zone qui englobe la Côte d’Opale, la Somme, le Pays de Caux, le sud de l’Angleterre. Toutes ces régions possèdent un sous-sol géologique comparable, constitué de craie à silex d’âge crétacé, et une façade littorale où le silex est accessible dans les falaises et sur les plages, dans les éboulis et les cordons littoraux. La limite d’utilisation de ce matériau n’est pas précisément tracée mais elle pénètre assez profondément à l’intérieur des terres, avec une proportion décroissante. Comme dans les autres villages côtiers du Pays de Caux, le silex a été abondamment utilisé à Étretat. Bien qu’on ne dispose pas de décompte précis et bien que le revêtement de certaines façades ne permette pas toujours de reconnaître le matériau utilisé, les maisons en silex semblent majoritaires à Étretat.

Les modes d’utilisation architecturale

Le silex a été utilisé à Étretat aussi bien pour l’édification des murs extérieurs des bâtiments que pour les murs de clôture et les murs de soutènement.
L’utilisation du silex est très semblable à celle qui a été faite de la meulière -une roche assez voisine- en Île-de-France.

Comme tout mur de pierre, le « mur en silex » est constitué d’un parement extérieur, en silex, et d’un remplissage interne ou blocage, constitué de blocs hétérométriques qui ne sont pas toujours en silex : la craie, par exemple, a parfois été utilisée. Pour le promeneur, seul le parement extérieur est visible et peut être décrit. Dans les murs les plus anciens, des moellons de craie sont utilisés concurremment au silex dans les parements.

Trou dans un mur, chemin de Saint-Clair, montrant la garniture intérieure
Ancien mur en craie majoritaire, rue Martin Vatinel, septembre 2017

Dans les murs gouttereaux, le silex a été utilisé en association avec d’autres matériaux, principalement la brique. Les encadrements des ouvertures (portes, fenêtres), les supports de charpente, les cheminées et les chaînages d’angle sont essentiellement en brique. Très souvent, des lits de briques horizontaux posés à intervalles réguliers assurent le chaînage du mur, lui donnant un aspect semblable à celui des « rouges-barres » des fermes du Nord de la France. Les chaînages de brique n’ont pas qu’un but décoratif, ils contribuent à la solidité des constructions, menacée par la nature instable du sous-sol étretatais (Lindon 1963, p. 55). http://www.etretat.carnetsdepolycarpe.com/2020/01/19/etretat-sans-galets/

Les murs pignons, plus fréquemment démunis d’ouverture, peuvent être montés entièrement en silex, hormis l’arase du sommet qui est presque toujours en brique.

Parfois, seul le soubassement des murs est en silex, l’élévation étant en brique.

Mur de clôture rue du Colonel Raynal

Les murs de clôture en silex peuvent faire l’objet de soin particulier. Ils sont souvent couronnés d’un chapeau de briques mais on voit aussi des faîtages en silex.  Parfois, les piliers du portail sont également en silex.

Blocs de maçonnerie en silex sur le platier au Banc à Cuves

Enfin, le silex peut être utilisé en pavage, comme dans le cas du caniveau longeant les murs de l’église Notre-Dame.

Caniveau réalisé en silex le long du mur septentrional du chœur

Les chaînes opératoires de traitement du silex

L’approvisionnement en matière première

Le silex utilisé dans la construction provient de différents gîtes : les cordons de galets des plages, les bancs de silex en place dans la craie, les altérites des plateaux.

Les galets

Les galets ont été recueillis sur les plages. Les galets de la plage d’Étretat sont majoritairement trop petits pour être utilisés dans la construction, alors que les plages voisines présentent des calibres plus importants. La collecte des galets se pratiquait jusqu’à une époque récente sur les plages du Tilleul et d’Antifer en particulier, pour différents usages. Ramassés à la main, les blocs étaient remontés à dos d’âne ou de mulets en empruntant les valleuses, ou par un système de câbles de levage installé en bord de falaise entre la pointe de la Hève et Saint-Jouin, là où les valleuses sont absentes. En 1914, un jeune employé de l’entreprise d’extraction de galets d’Heuqueville eut la main gauche prise entre le câble et la poulie et y laissa trois doigts (Journal de Rouen du 11 mai 1914). Un système analogue de cordage  et poulie était utilisé autrefois pour remonter le varech récolté sur le platier.
Le bateau pouvait également être utilisé pour le transport du galet (Priem, 1962). Les galets de plage se reconnaissent à leur morphologie arrondie et à leur aspect lisse, ponctué d’impacts en coup d’ongle dus à l’entrechoquement entre eux.

Le ramasseur de galets du rond-point de la D940 et de la D139 à Saint-Jouin-Bruneval

Le silex de la craie

Le silex peut être recueilli en position originelle dans les affleurements naturels de craie à silex (les falaises et le platier rocheux) ou dans les marnières et carrières souterraines comme on en connaît à Etretat (route de Fécamp) et dans les environs (Grand Val et Petit Val). Il s’agit du silex sénonien, de couleur grise à beige clair. Le creusement en 1867, pour l’évacuation des eaux d’inondation, du tunnel du Petit Val depuis l’actuelle rue du Colonel Raynal jusqu’à la mer sur une longueur de plus de 600 mètres a dû également fournir un important volume de rognons de silex.

Les altérites

La craie a silex a subi, au cours de l’ère cénozoïque, une altération de sa partie supérieure sur plusieurs mètres d’épaisseur, donnant naissance à une formation résiduelle constituée de nombreux rognons de silex emballés dans une argile rougeâtre. Les argiles à silex affleurent très largement dans le Pays de Caux –tout au moins là où les limons pléistocènes ne les recouvrent pas) et les labours remontent les blocs. À cause des importantes variations climatiques qu’ils ont subies, les rognons de silex de ces formations sont altérés et parcourus de fissures de gel qui les rendent difficiles à tailler.

Argile a silex remplissant les entonnoirs de dissolution de la craie au sommet de la falaise d’Amont
Silex des altérites dans un champ labouré sur le plateau, chemin des Trois Mathilde à Bordeaux-Saint-Clair
Tas de silex provenant des altérites, chemin des Trois Mathilde

La proportion entre ces trois types de matériaux est difficile à estimer en raison du degré de transformation apporté aux blocs d’origine et à l’enduit ou au crépi qui recouvrent certaines façades. Il semble toutefois que les galets aient été largement employés.

Ce mur en silex de la rue du Colonel Raynal est enduit d’un mortier au sable

La mise en forme du matériau

Hormis quelques cas où les blocs de silex sont utilisés bruts, après calibrage sommaire, le silex est le plus souvent mis en forme par la taille pour obtenir un moellon de forme plus ou moins cubique et de dimension assez standardisée : de 8 à 12 cm de côté.

Mur d’enclos du presbytère: les blocs de silex taillés portent les empreintes des enlèvements (en bas à droite, un éclat n’est pas complètement détaché) ; le moellon central en haut présente de nombreux impacts de coups portés lors de la taille
Mur rue Alphonse Karr ; les négatifs des éclats de silex sont bien visibles en lumière rasante
La réduction des galets en moellons cubiques est obtenue par des enlèvements centripètes sur les différentes faces (détail d’un mur rue Notre Dame)

Les procédés de façonnage font appel à une technologie très ancienne puisqu’elle remonte aux origines de l’humanité et à la fabrication des premiers outils. Elle s’appuie sur les propriétés pétrophysiques du silex et sur le mode de diffusion des ondes de choc dans le matériau : en frappant sur le bord dièdre ou arrondi d’un bloc de silex, on obtient le détachement  d’éclats subparallèles à la surface du bloc, pourvu que la surface sur le bord de laquelle on a frappé forme un angle proche de 90° avec la surface sécante. En choisissant soigneusement l’emplacement des coups successifs par rapport à la morphologie du bloc, on peut obtenir des éclats de forme et de dimensions désirées (c’est le débitage) ou bien donner au bloc lui-même la morphologie voulue (ce qu’on appelle le façonnage).
Le grand érudit havrais Georges Priem (1896-1980), qui a effectué un travail remarquable sur le patrimoine architectural normand, s’est penché sur la question de la taille du silex à des fins architecturales. Il fait remonter à la fin du Moyen-Âge, au XVIe et au XVIIe s., l’habitude de tailler le silex pour en faire un parement visible, pratique dont la perfection décline rapidement à partir du XVIIIe s.

C’est à la fin du Moyen-Âge, au XVIe et au XVIIe s. qu’on prit l’habitude de le tailler (le silex) soigneusement pour le laisser apparent à la surface du parement. La perfection de la taille décline rapidement à partir du XVIIIe s. La technique consistait à briser le caillou selon son plan de clivage, ce qui donnait deux rognons dont la base, parfaitement plate, était présentée en parement, tandis que la masse elle-même était taillée en pyramide. Un patron en bois servait à vérifier les dimensions le plus souvent de trois pouces. Au XVIe s., la réputation des tailleurs de silex du Pays de Caux était telle qu’ils expédiaient leur marchandise dans toute la province.

Salet, 1964

L’ouvrier assis posait le caillou sur sa jambe gauche, au-dessus du genou en présentant au-dessus le lit de stratification, « la veine du silex », c’est-à-dire obligatoirement le plan de clivage. Il le frappait alors d’un coup sec d’une masse de maçon dite « casse-caillou » ce qui éclatait le rognon
en deux parties possédant chacune une surface plane. Il le rognait ensuite autour de cette surface plane pour en faire la base carrée d’une pyramide dont le sommet serait maçonné plus tard dans le mur, cependant que ladite base formerait le parement.
Les carreaux que l’on rencontre le plus communément mesurent 2  1/2 pouces, 3 pouces ou 3 1/2 pouces de côté soit respectivement 0 m 065, 0 m 08 ou 0 m 095 environ avec prédominance assez marquée dans l’emploi de celui de 3 pouces. Des boutisses étaient également mises à la disposition des chantiers. Afin de pouvoir vérifier la régularité de son travail, l’artisan de la taille se servait d’un patron, cadre de bois, auquel il présentait chaque pièce en voie d’achèvement.
On connaît le nom de quelques-uns des derniers tailleurs de silex de la région de Fécamp. C’étaient des maçons âgés ou d’anciens marins auxquels une journée de 12 à 14 heures de travail rapportait un salaire de 1 fr. 50 à 2 fr. 25. Le dernier d’entre eux mourut en 1889 au moment où la construction abandonnait l’emploi du caillou appareillé.
 

Priem, 1962
Moellon de silex en sommet de mur, avenue Nungesser et Coli

Sur les moellons de silex visibles dans les murs étretatais, on observe les négatifs des éclats détachés du bloc d’origine ; leur succession et leur direction renseignent  sur les techniques de taille mises en œuvre, exactement comme pour les productions préhistoriques. On constate, conformément aux observations de Georges Priem, que les tailleurs contemporains ont surtout cherché à mettre en forme une des surfaces des blocs, celle qui est visible dans le parement extérieur ; les faces qui sont englobées dans la maçonnerie sont plus sommairement aménagées. Le résultat final prend la forme d’un coin pyramidal, d’un cube ou d’un parallélépipède rectangle. La face visible, lorsqu’elle n’est pas constituée d’un plan de fracturation naturel ou anthropique, est souvent aplanie par des enlèvements orthogonaux et opposés ; les négatifs montrent que ces éclats  ont souvent réfléchi, en raison de l’insuffisante convexité de la surface débitée.

Différentes faces d’un moellon de silex de forme pyramidale provenant d’un mur de la rue Martin Vatinel ; les flèches indiquent les directions des enlèvements

La maçonnerie

Types d’assemblage

L’opus incertum est un appareil architectural dans lequel les pierres sont de dimensions irrégulières et sont empilées sans former d’alignement régulier.  Ce procédé est rarement utilisé à Étretat et plutôt réservé à des murets ou à des soubassements. Il permet d’utiliser des galets ou des rognons bruts sans qu’il soit nécessaire de les calibrer ou de les façonner.

Soubassement du Marché Couvert place Maréchal Foch : les rognons de silex bruts sont disposés en opus incertum
Silex disposés en opus incertum, mur d’enceinte de la villa les Verguies rue Notre-Dame
Deux appareils différents sur une façade de la rue Offenbach : opus incertum à la base et opus reticulatum dans le bandeau au dessus

Le plus souvent, les silex constituant le parement, mis en forme comme on l’a vu précédemment, sont disposés en lits horizontaux réguliers. Plus sophistiqué, l’opus reticulatum, appareil dans lequel les silex sont disposés en losanges, nécessite des pierres soigneusement taillées et de forme très régulière.
Les décors jouent sur les différences de teinte entre les variétés de silex, principalement entre le silex gris clair ou beige, d’origine locale, et le silex noir foncé. Ce dernier est généralement un silex d’âge cénomanien, dont les affleurements se situent dans la région havraise ; il présente un aspect plus mat et plus opaque, légèrement moucheté, et un cortex épais.

Un des décors les plus fréquents consiste à utiliser le silex noir pour la réalisation d’encadrements sur les façades côté rue, en combinaison avec les encadrements de brique, ce qui permet de jouer sur trois couleurs. La dimension standardisée des moellons de silex confère à la façade un aspect de mosaïque.

Encadrement de silex noir en façade rue Alphonse Karr
Encadrement de silex noir dans la même rue
Immeuble dans une cour de la rue Alphonse Karr

Parfois le décor se fait plus sophistiqué et prend la forme de motif en damier, en losange, en triangle, etc.

Les joints

L’utilisation du mortier est inversement proportionnelle à la qualité de la taille des moellons : lorsque ceux-ci sont parfaitement équarris et calibrés (ce qui est difficile avec le silex), ils peuvent être posés « à joints vifs » (sans mortier). En revanche, l’utilisation du joint maçonné, particulièrement du joint affleurant plein et du joint saillant, permet de masquer l’irrégularité des moellons et de conserver la régularité des assises.

Silex posés à joints vifs, mur pignon rue Alphonse Karr
Mur de silex à joints creux, rue Alphonse Karr
Mur de silex à joints légèrement en retrait, place du Général de Gaulle
Joints beurrés, débordants sur les pierres de manière à masquer les irrégularités des moellons (mur d’enceinte du presbytère)

Le type de joint le plus soigné, utilisé à Étretat, est le joint anglais, qui est un joint saillant, taillé en diamant ; il crée un effet de relief sur la façade.

Joints pleins incisés en cordon, rue de l’abbé Cochet

Datation des constructions en silex

L’utilisation du silex dans l’architecture remonte au moins au XIIe s., comme le montrent certains édifices religieux (Priem, 1962), mais son usage, sous forme de moellons taillés, se généralise au XVIe-XVIIe s. On dot toutefois noter que si l’architecture religieuse et militaire sont bien documentées, de même que l’habitat aristocratique, il en va bien différemment pour l’habitat rural populaire, dont la connaissance provient essentiellement des fouilles archéologiques récentes .
A Étretat, on manque de données historiques et archéologiques sur les constructions anciennes autres que l’église Notre-Dame et le château de Grand-Val. L’église est en craie (hormis l’extension de la sacristie, bâtie en 1838, et les réfections, partiellement en silex). Le château de Grandval est construit en craie en 1786 mais son soubassement et en silex ; le pigeonnier et la ferme du domaine, probablement contemporains, sont bâtis avec du silex.

Pigeonnier du château de Grandval

D’après les dates figurant sur les plaques  apposées au fronton de certaines maisons, deux fourchettes de construction des maisons en silex subsistant actuellement peuvent être déterminées :

  • La période 1820-1830, qui concerne les maisons les plus anciennes,
  • La période 1850-1880, qui concerne la majorité des bâtiments datés d’Etretat (maisons de pêcheurs et villas)

Le paysage immobilier actuel d’Étretat est pour l’essentiel hérité du XIXe s., il est vraisemblable que les constructions antérieures aient été bâties différemment. L’élévation du niveau de vie due à la grande pêche et à l’essor du tourisme balnéaire ont permis aux étretatais de substituer les toitures en ardoise aux toits de chaume et le silex et la brique au colombage.

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